Good opening for people who love bad opening
Quelques mois en arrière, nous vous avions promis un top 10 des bons films de l'année 2008. Maintenant c'est un peu tard pour le faire et nous devons nous rattraper avec un autre top subjectif comme il se doit. Et pourquoi pas un top de générique ? On retient toujours plus facilement les génériques que la règle d'accord du complément d'objet direct avec le sujet : un de mes grands tourments durant ma jeunesse personnellement, allez savoir pourquoi. Pour ne pas tomber complètement dans l'enfance, on restera dans l'animation japonaise récente.
Le générique d'introduction est un élément important dans toute série puisqu'en quelques secondes, il doit pouvoir retranscrire l'ambiance, attirer le chaland et ne jamais lasser, même après sa vingt-cinquième diffusion. Voici donc une petite sélection des génériques d'anime qui ont attiré mon attention. À l'exception du duo de tête, ils sont placés un peu en vrac.
Kamichu!
Kamichu! C'est un bon point de départ ça. J'ai toujours pensé que « Kamichu! » était une série du matin. Pas de grosse intrigue internationale à l'horizon, ni d'armes surpuissantes et encore moins de sous-vêtements trop visibles. En fait, l'histoire suit une collégienne qui devient une déesse du jour au lendemain. Elle ne sait pas comment, ni pourquoi. Nous non plus.
L'opening est en parfaite concordance avec la série. Il retrace une journée du quotidien calme de l'héroïne sur une musique tout aussi calme. L'originalité apparaît surtout dans la diffusion des noms du staff derrière l'anime : tout est incrusté. Un réveil, un journal, un bus, un papier qui vole, une télévision, tout peut servir de support. En plus de cela, il y a tout un jeu sur le premier et le second plan pour pouvoir mettre en valeur ces noms.
Azumanga daioh
Vous avez lancé ce générique et vous n'avez pas compris ce qui ce passe dedans ? C'est normal. Du moins, pas le générique en tout cas. Si ça peut vous rassurer, il est en parfaite adéquation avec l'univers d'Azumanga Daioh, d'ailleurs il en reprend une ou deux blagues.
Maria†Holic
Oh chouette ! On reste dans les opening fous... et les animes que j'ai pas vu. Mais contrairement au précédent, je n'ai même pas lu le manga donc c'est difficile de dire quoique ce soit de concret. Et puis zut, une soubrette comme guitare et ce jet de peinture, ça peut pas laisser indifférent nan ?
Honey & Clover
Autant prévenir tout de suite, la voix aiguë de la chanteuse Yuki n'est pas bonne pour toutes les oreilles. Le reste, ce sont des assiettes au contenu louche qui tournent en prise de vue réelle. Comme quoi il en faut vraiment pas beaucoup.
Le second générique et celui de la seconde saison sont moins "culinaires" mais gardent l'ex-leader de Judy and Mary pour la musique, ça n'en reste pas moins original.
Serial Experimental Lain
« Present day, present time ».
Après ces mots et le rire atroce, il n'y a plus que Lain : Lain qui regarde des amants, Lain qui regarde un gosse jouer, Lain qui marche. Si vous êtes braves, vous irez plus loin que le générique et vous verrez qu'il y a encore Lain : Lain dans son pyjama-ourson, Lain dans sa chambre vide, Lain qui se fait des amis, Lain qui se connecte au Wired, Lain en chemise de nuit, Lain qui bourre sa chambre de matériel informatique, Lain qui va chercher Lain.
Naruto
Cracher sur Naruto c'est vraiment pas dur, surtout après avoir évoqué Serial Experimental Lain. Il n'y a qu'à se baisser pour trouver des défauts dans cet anime. Comme tout nekketsu à la mode, il utilise toutes les techniques pour attirer le chalant en manque d'action forte et de vide sidéral sur 250 épisodes. Parmi ces techniques, il y a le générique avec le gros rock ou la j-pop merdique du moment, les plans un peu tordus qui partent dans toutes les sens, le montage nerveux pour un rien et le défilé de personnages qui posent pour la photo. Le générique de la seconde saison de Naruto ne déroge pas à la règle mais bon, il est badass. Oui bon, la musique Haruka Kanata de KungFu Generation y est pour beaucoup. Les images mettent l'accent sur les différents groupes de ninja débutants lors du tournois, le centre de l'histoire pour la saison quoi.
J'étais tenté de mettre aussi le troisième générique qui s'axe sur les malaises de certains protagonistes souvent lié à une enfance difficile, c'est une règle d'or dans ce manga. Cependant il donne l'impression qu'on essaye de nous vendre des histoires tristes uniquement avec des regards mélancoliques ou graves. Ca fait cliché plus qu'autre chose.
Le cinquième opening est plus réussi. En fait, il surpasse même les deux autres. L'animation des plans fous dans la forêt est géniale et le défilé des personnages secondaires n'est même pas lourd. On voit clairement que l'opening s'axe sur la dualité entre le blondinet niais et son pote rival ainsi que les tourments de ce dernier. Justement, le plan où son bras prend puis lâche le bandeau de son village natale résume bien sa situation.
Lucky Star
À l'instar d'Azumanga Daioh, cet animé est tiré d'un 4koma, autrement dit de courtes histoires en quatre cases avec une chute à la dernière, un peu comme dans les BD de journaux. Du coup, il se passe pas grand chose dans la série et donc pas grand chose à mettre dans le générique. Alors pourquoi ne pas mettre des pompoms girls avec une musique speed qui reste dans la tête ? Et Bam ! Impossible de s'en défaire. Ne lisez pas les paroles, vous vous ferez du mal.
Trigun
Contre plongés + gros flingues + hard rock = BADASS ! Ce générique donne la pèche ! On sent déjà l'odeur de la poudre dans les ruelles ruinées par un gunfight, la tension du duel au soleil de midi. Au milieu de tout ça, on imagine un vrai pistolero machiste sans peur, sans reproche et recherché dans la moitié du grand ouest. Puis l'anime commence et on a dans une première partie un loser malchanceux, dragueur lourd à la morale très niaise. En deuxième partie, son passé revient au galop du coup il a les boules et pleure. Hé ouais, c'est pour ça que Trigun n'est pas complètement à jeter. Ce qui n'est pas le cas de sa fin.
Sayonara Zetsubou Sensei
Si on devait faire également une équation pour ce générique ce serait professeur dépressif + écolières bizarres + sexualité(bondage) + Shaft. Heureusement qu'il y a le dernier facteur sinon on passerait direct dans l'illégale. De toute façon, que dire de plus ? Il y a la tête du mangaka !
Neon Genesis Evangelion
Pas besoin de tortiller du cul pendant 20 ans, c'est ce qui se fait de mieux en la matière, tout comme la série. Les images collent parfaitement à la musique que ce soit au niveau du rythme qu'au niveau du sens. Le rythme s'accélère tout du long pour un final nerveux. Quatre-vingt quatre plans selon la légende pour une minute trente de vidéo.
Cowboy Bebop
Hé ouais ! J'ose mettre Cowboy Bebop devant Neon Genesis Evangelion ! C'est comme mettre 2001: L'odyssée de l'Espace devant Citizen Kane et j'en ai même pas honte. Sérieusement ce générique se résumerait bien en un seul mot : cool. Du Jazz, des ombres, des flingues, des vaisseaux, Cowboy Bebop.
J'ai eut beaucoup de mal en fait à faire ce choix. Beaucoup d'autres sont venu toquer à ma porte. Ergo Proxy par exemple, a un générique d'ouverture techniquement au poil avec une musique qui passe très bien. Toujours chez Manglobe, celui de Samouraï Champloo mélange du rap et des samouraï de façon cool ou celui encore plus nerveux de Michiko to Hatchin aux couleurs folles sent l'Amérique du Sud à plein nez. Le très peu connu Kemono Zume s'ouvre de façon original grâce à un jeu d'ombre et un montage très 70's. En parlant des temps anciens, Casshern Sins avec son character design sorti des années 80 a un générique au images fixes et traits crayonnés.
Bref, en se limitant qu'aux quinze dernières années, on arrive tout de même à remplir ce top bien vain. Oh ! Et ne faites pas attention à ce chiffre "10". D'ailleurs avez-vous des génériques récents (anime ou autre) qui vous ont marqué par leurs techniques ou ce qu'ils véhiculaient ?
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