Scott Pilgrim VS the World
Ça y est une première affiche du prochain film d'Edgar Wright se perd sur le net à l'occasion du Licensing International Expo. Monsieur Spaced-Shaun of the Dead-Hot Fuzz s'attèle en ce moment même au tournage de l'adaptation du "graphic novel" Scott Pilgrim avec au casting : Chris Evan, Jason Schwatzman, Brandon Routh et le duo Michael Cera et Mary Elizabeth Winstead pour les couple principale. Mais évitons les hypothèses et attardons-nous sur le matériel d'origine.
Scott Pilgrim est un chômeur de vingt-trois ans, joueur, glandeur et un peu bassiste. Presque guéri d'un rupture douloureuse, il se laisse tenter par une lycéenne asiatique de dix-sept ans, ce qui ne laisse pas indifférent son colocataire gay, sa sœur et son groupe. Très vite son petit monde précieux est chamboulé par Ramona V. Flower, une « american ninja delivery girl » qui traverse ses rêves en roller. Il doit alors choisir entre le goût du risque et de la nouveauté et le goût de la tranquillité et de la facilité. Là où ça se corse sérieusement, c'est que Ramona ramène dans ses bagages sept vilains ex-copains que Scott doit affronter un à un pour sortir avec la belle qui l'obsède. Et parce que c'est pas assez marrant, l'ex-copine de Scott revient même le hanter au beau milieu de ce bordel.
Avec un tel scénario et ses pages en noir et blanc, ce graphic novel se place au carrefour de la bande dessiné américaine et japonaise. Mais pas seulement puisque Brian O'Malley, l'auteur y intègre aussi des codes et des références d'autres médias dont le jeu vidéo, le cinéma, la télévision, la musique etc. Formidable objet au centre même de la pop-culture, Scott Pilgrim ne se limite jamais au public d'initiés (les geeks) et ses références restent la plupart du temps un plus qui ne dérangera pas le lecteur non avertis.
La série est composée de six tomes, cinq sont déjà parus. Chaque livre un pavé de deux cents pages remplis d'un bout à l'autre. Étant habitué à voir des pages blanches d'un côté et de l'autre, même dans les bédés, ça m'a beaucoup étonné. Graphiquement, le trait d'O'Malley est simple. On dirait du Genndy Tartakovsky en plus rond mais la comparaison s'arrête là. L'esthétique peut donc déplaire à certains. Personnellement j'adore.
Scott Pilgrim est un concentré unique de vitamines riche en humour et en culture à se procurer rapidement. Évidemment, les tomes parus n'ont pas débarqués sur les plages françaises et il faut connaître la langue de Shakespeare pour aborder le monde de Scott Pilgrim. Espérons une sortie française pour celle du film.
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