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Favourite Worst Movies

Favourite Worst Movie

Voilà, puisque Gomo prépare son top ten des films de l’année et qu’il ressemblera furieusement au mien (enlevez juste les trucs japs et ajoutez Cloverfield, Iron Man et Bashir) j’ai décidé d’établir mon top dix des films qui m’ont le plus déçu. Attention qu’on s’entende bien : être déçu ne signifie pas que j’ai détesté le film (enfin pas toujours), il s’agit surtout d’un écart assez important par rapport à mes attentes initiales. Aller c’est parti, les films sont classés du 10e au 1er (le 1er étant celui qui m’a le plus déçu) le classement ainsi que les commentaires n’engagent bien entendu que moi.

# 10 J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit
Exemple parfait du film français nouvelle génération, J’ai toujours rêvé d’être un gangster exploite une quantité appétissante d’acteurs plus ou moins jeunes dans des scénarios burlesques, voire absurdes de mecs (nana, braqueurs, belges, ados, papys) perdus aux cheveux plus ou moins gras. Le principe du découpage en chapitres, les dialogues faussement banals, les recoupements, les plans volontairement classiques, pas mal d’éléments font penser à du Tarantino à la française, ce qui n’est pas pour me déplaire. Dommage pourtant que les différents chapitres soient si inégaux tant dans leur rythme, que dans leur qualité d’écriture, l’éclectisme ne suffisant a priori pas à maintenir l’intérêt 1h48 durant. La déception est donc de mise et proportionnelle à l’impatience qu’avait suscité une bande annonce juste formidable. Reste que le film a ses adeptes et que je ne saurais que trop vous conseiller d’y jeter un coup d’œil.

Gangster



# 9 Be Kind Rewind de Michel Gondry
Particulièrement fan d’éternal sunshine, de la science des rêve et de différents vidéo clips de Gondry, le remake hand made de classiques du cinéma interprétés par Jack Black et Mos Def promettait un grand moment de rigolade… et ce fut le cas pour une grande partie des scènes réalisées tant leur inventivité et l’absurdité de la mise en scène semblent héritées de nombreuses heures passées à réaliser des films amateurs (rah ces pizza en lieu et place de tâches de sang !). Mais d’une manière générale au lieu de l’excitation et de la nervosité que l’on était en droit d’attendre du duo, c’est un jeu relativement mou qui sert une intrigue bancale (Pourquoi diable le gérant refuse de voir le génie des deux abrutis ?). La plupart des films suédés ne sont que rapidement évoqués (Mais pourquoi ne pas avoir passé plus de temps sur 2001 ?) et les résultats des tournages pas toujours vus. Reste donc un très bon film, mais un peu sage par rapport au gros délire que promettait le plot.

2001


# 8 Phénomènes de M. Night Shyamalan
Une fois de plus je réfute catégoriquement l’étiquette ‘cinéphile’ puisqu'admettant mon statut de fan des films du malaimé Shyamalan. Films que je trouve en général à la fois originaux, très bien construits et capables d’utiliser des acteurs connus dans de délicieux contre emplois. Et force est de reconnaitre que Phénomène ne déroge pas tant que ça à la règle : l’idée de surfer sur l’écologie pour proposer un point de départ aussi mystérieux qu’inquiétant (des suicides de masse inexpliqués) n’était pas idiot, le fait de s’appuyer sur les nouveaux médiums (youtube, téléphones portables, démagogie télévisuelle…) incroyablement ambigus pour revenir aux terrifiantes bonnes vieilles valeurs (la maison de la vieille brrr…) pouvait être efficace en tant que structure narrative enfin l’idée de voir Mark Wahlberg faire dans son froc devant une plante en plastique et Zooey Deschanel (plus troublante que jamais avec ses grands yeux accusateurs) jouer autre chose qu’une potiche pour film d’action me faisait saliver d’avance. Pourtant cette fois la sauce ne prend pas, l’histoire met-elle trop de temps à se mettre en place, la révélation du grand secret est-elle vraiment trop ridicule ? Je ne sais pas vraiment, toujours est-il qu’au lieu d’installer cette tension propre à Signes et au Sixième sens, Shyamalan ne réussit qu’à déclencher chez le spectateur une attente qu’il ne comblera jamais jusque dans une fin téléphonée, dommage le film avait d’excellents ingrédients.

zooey



# 7 3h10 pour Yuma de James Mangold
Remake d’un vieux western de 1957, 3h10 pour Yuma se présentait après l’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford comme la meilleure promesse d’un grand western moderne appuyé par Russel Crowe (Gladiator, American Gangster…) et Christian Bale (Bad Times, The Dark Knight…) deux acteurs des plus respectables parmi la génération actuelle à Hollywood aidé de second rôles non moins sympathiques (Ben Foster, Vinessa Shaw, Luke Wilson). Tout commence donc plutôt bien avec un Christian Bale en fermier usé, blessé dans son âme et sa chair qui admet violences et humiliations sans broncher. Une jolie prestation qui rappelle même l’Eastwood d’impitoyable, c’est pas rien ! Même Crowe en hors la loi blasé et sans états d’âme assure quelques répliques savoureuses. Mais dès les premieres scènes d’action c’est la débandade et tout y passe : explosions dans le plus pur style Micheal Bay (pourquoi diable la diligence effectue un salto ?), Avalanche de répliques lourdingues et pathétiques (Je dois le faire pour les enfants !), déni des caractéristiques les plus élémentaires des personnages (Bale, handicapé pendant tout le film saute de toits en toits dans la scène finale tel un écureuil volant au meilleur de sa forme), jusqu’au retournement final d’une naïveté incroyable. Comme dirait l’autre, y avait de l’idée mais elle s’est enfuie.

yumax



# 6 Mon Führer de Dani Levy
Il aura fallu plus de soixante ans aux allemands pour réaliser une vraie comédie (non dramatique) sur la seconde Guerre Mondiale et le personnage d’Hitler, contre une dizaine d’années pour la Grande Vadrouille d’Oury. Un film comique sur Hitler réalisé par un juif qui plus est ! L’histoire est celle d’Adolphe Grünbaum (Arbre vert) un professeur de théatre juif sorti prématurément de son camp de concentration avec sa famille pour aider Adolphe (l’autre, le méchant) à regagner confiance en lui alors que l’empire National Socialiste bat de l’aile. Ulrich Mühe excellent interprète de l'agent de la stasi dans La vie des autres a ici toutes les peines du monde à rendre la farce crédible. Certes, la crédibilité n’est sans doute pas le but recherché par le film mais il se trouve que l’humour m’a rarement arraché plus d’un timide rictus et pourtant je suis bon publique… Begnini a décidément encore quelques beaux jours devant lui.

adolphe




# 5 Be Happy de Mike Leigh
Un film anglais, un engouement général de la presse, il n’en fallait pas plus pour se payer une sortie ciné TGO. Grand mal nous en a pris tant Be Happy m’a semblé long et vain. Cette histoire d’institutrice qui carbure à la positive attitude et fini par exaspérer tout son entourage avait un charme certain, encore fallait-il que l’exaspération ne gagne pas le spectateur lui-même ! Ici le propos, pourtant intéressant (notamment dans la mythique confrontation avec un inspecteur d’auto école ronchon) fini par tourner en rond, la faute aux deux heures de film ? Sans doute, mais pas seulement; les situations manquent de punch pour un personnage si haut en couleurs et les séquences oniriques marquent par leur manque d’ambition. Enfin la fin achève de nous inculquer le message véhiculé tout au long du film : être gentil et heureux n’arrange rien, chouette…

enraha



# 4 Clone Wars de Dave Filoni
Me suis endormi devant…

clonewars



# 3 Babylone A.D. de Matthieu Kassovitz
Kassovitz aux commandes de l’adaptation hollywoodienne d’un roman de Dantec avec Vin Diesel en tête d’affiche ? Ho que yes ! A la fois poussé par la curiosité et par mon goût immodéré pour le cinéma d’anticipation c’est dans les meilleures dispositions possibles que je me suis installé dans la salle. Et pourtant rien à faire : je ne peux m’empêcher de penser que ce qu’on a eu figure en bonne place au palmarès des plus grands gâchis du cinéma de ces dernières années. Une ambiance aussi fouillée, un univers aussi cohérent et des acteurs aussi bien intégrés minés par des scènes d’action aussi nombreuses que ridicules et un montage stroboscopique qui le fait passer pour un vulgaire film d’action du dimanche soir, c’est juste honteux. Gomo a beau essayer de me convaincre que Kassovitz s’est brouillé avec les producteur, au final le constat est sans appel : tout ce que Babylone A.D. a tenté, les fils de l’Homme l’a réussi avec une histoire plus intéressante.

baby



# 2 Into the Wild de Sean Penn
Soyons clairs : j’aime bien Sean Penn, vraiment, et je n’ai rien contre Emile Hirsch. Je ne suis pas particulièrement baba mais les critiques plus ou moins acerbes du système capitalisme ne me font pas peur (Fight Club, Les fils de l’Homme, 99F…), pourtant je n’arrive toujours pas à comprendre l’enthousiasme débordant qui entoure le phénomène Into the Wild. Les images sont superbes, le voyage plein de poésie, les différentes rencontres poignantes et l’on découvre une part des Etats Unis peu médiatisée que l’on sent chère à Sean Penn. Mais diantre quel est donc le message qu’essaye de véhiculer cette histoire ? Que gagne le héros dans ce road trip initiatique, sinon des emmerdes ? A-t-il vraiment besoin d’aller à l’autre bout du pays et de passer par toutes ces épreuves pour comprendre que la vie n’a de sens que si elle est partagée ? Si oui c’est un abruti.

il meurt à la fin



#1 Speed Racer des frères Wachowski
Comme pour Shyamalan, j’admets sans états d’âme que j’aime beaucoup Matrix (du moins le premier faut pas pousser), que j’ai vraiment apprécié V pour Vendetta (le facteur Portman n’y est pas étranger) et que j’ai même regardé Bound avec un certain intérêt (le facteur lesbiennes n’y est sans doute pas étranger). Contrairement à Gomo j’étais même plutôt impatient de voir ce que ce Speed Racer qui promettait monts et merveilles visuellement parlant allait donner. Et d’ailleurs il faudrait être de mauvaise foi pour affirmer que les délires visuels des deux frères n’impressionnent pas ou manquent de cachet. Non, le seul cachet qui manque vraiment c’est le cachet d’aspirine, celui que l’on a une furieuse envie d’avaler après quelques minutes. Alors bien sur ça brille et ça bouge dans tous les sens, mais pourquoi faut-il que ça tourne autant jusque dans des scènes de dialogue qui n’en ont pas besoin ? En plus de déconcentrer totalement le spectateur qui a rapidement la nausée, ces mouvements inutiles rendent toute scène d’action impossible à comprendre. On voit bien les protagonistes faire des mouvements dans tous les sens pour essayer de contrôler des engins complètement fous qui enchainent les vrilles, mais à aucun moment on n’anticipe réellement la course. Reste une histoire mièvre, une avalanche de bons sentiments façon guimauve et un machiavélisme fade qui nous fait nous questionner sur la cible réelle du film. Est-ce un film pour enfants (ceux élevés à Tfou) ? Pas impossible, mais tout de même sacrément dommage compte tenu du potentiel du film qui peine à dépasser le statut de séquence de pod racer sous amphets…

Speed racer

Cinéma | BlueHunter | 11 janvier 2009
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BH | 12/01/2009 | 03:38
Excellent billet!
Gomo | 12/01/2009 | 18:57
Oh bah Clone Wars ! Je suis sûr que t'aurais pu dire quelque chose sur le troupeau de limaces mal modélisées ou le visage d'Anakin plus expressif que l'original.
Sinon j'aurais bien vu The Incredible Hulk dans le tas. Bien sûr, on en attendait pas grand chose malgré Edward Norton mais quand même ! Même les scènes d'action sont risibles. Et c'est pas Liv Tyler en guimauve qui va sauver le bateau. Heureusement que le début dans les Favelas est sympatoche.

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