Clip, clap ! La conspiration du laitier ! (Première Partie)
La trop grande consommation de produits laitiers augmentera votre dose de lactose à des sommets dangereux pour l’être humain ! La TGO GMBH l’a testé pour vous. La prochaine fois, nous vous parlerons des chutes vertigineuses de tensions et des syncopes surprises.
Pour le moment, en ces temps de remplissage de WikiHalo, il peut être utile d’effectuer un retour sur certains de nos machinimas, les raisons qui nous ont poussé à les faire et les choix rencontrés lors de la production. On commence ainsi le tour d’horizon par les vidéos clips.
Premières réalisations de la TGO Team, les vidéos clips ont toujours évolué en parallèle de nos films. Une grande part de ces clips ont surtout pour but de faire vivre le site entre les sorties de deux machinimas, ce qui -vous le savez- peut représenter plusieurs mois voir années. Inutile de chercher un quelconque fond ou une envie de promouvoir tel artiste (Muse ?) ou tel jeu (Halo ?) les clips ne sont que des exercices de styles et des brouillons pour les clips suivants. En Parlant de brouillons, nous faisons volontiers l’impasse sur les Warthog en Folie et toutes les vidéos jusqu’à TGO Syndrome/Gamesteria histoire de passer directement aux choses plus sérieuses.
Hystérie et Syndrome
Ces choses sérieuses commencent ainsi par les vidéos cousines TGO Syndrome et Gamesteria. Pourquoi "cousines" ? Tout simplement parce qu’elles ont été faites en même temps et partagent donc une même vidéothèque de parties de jeux enregistrées. En plus d’aborder un nouveau concept de jumelage de machinima, ces clips inaugurent les vidéos multi-jeux en montrant plusieurs jeux Xbox. Un mal ou un bien ? Les différents univers visuels permettent de varier aisément la vidéo. A l’inverse, ils peuvent aussi en faire une bouillie d’esthétiques opposées. Il aurait été ingénieux de jouer avec les visuels, leurs contrastes et leurs similitudes.
L’espèce de gros chaos de plans bourrins qu’est TGO Syndrome présente assez bien la TGO de l’époque : un manque totale d’organisation et un tas de trucs bourrins les uns à la suite des autres. Les rushs(*) très mal exploités n’obéissent à aucune contrainte rythmique ou visuelle. J’avoue être à l’origine de ce monstre audiovisuel. Je voulais surtout aligner le plus de points bourrins jamais vu dans un de nos clips grâce aux explosions d’Halo et au final de la chanson Stockholm Syndrome. Succès ou pas, les passages bourrins ne marquent pas plus que ça. Au contraire même puisque ce qui a retenu notre attention c’est la voiture à 01 :15 qui s’envole sur les paroles « and we’ll fly » et chute sur « and we’ll fall ».
On peut dire que Gamesteria a été fait dans cet esprit de cohérence entre l’audio et le visuel. La vidéo, plus calme, plus posée que sa jumelle présente de longs plans séquences où les événements s’enchaînent en rythme avec la musique. On note que cette méthode met plus en avant l’évolution du joueur-caméraman dans le jeu (vidéo de frags(**) ?). Le gros défaut de Gamesteria et de cette méthode réside dans les événements créant le lien avec la musique. S’ils ne sont pas perçus par le spectateur, la vidéo ressemble à une mauvaise soupe.
Furie et Agitation
Gamesteria proposait de l’action en plan-séquence ? Fury revient sur les sentiers du clip nerveux et ce dès les premiers plans. Des coups de crosse plutôt violents enchaînés sur le rythme haché de la musique servent d’introduction au festival d’explosions et de crashs. Au fil de la vidéo, la spécialité de Gamesteria refait surface grâce au rythme assez lent du morceau. On peut le voir dans le plan à 02 :56 où les coups de shotgun et de tatanes lient les images au son. L’exploitation du contenu des rushs va encore plus loin puisqu’ils servent désormais la transition. En effet, sur le plan à 02 :00 un saut est entamé sur tremplin de FlatOut et se termine dans un combat de Jade Empire. Juste pour le sport, le plan fixe de FlatOut précédent le plan-séquence d’Halo vu plus haut, contraste totalement avec les travellings constants des jeux vidéo utilisés. Encore une chose non ou mal exploité dans nos clips qui aurait mérité qu’on s’y attarde grandement.
Plus les clips s’accumulent et plus on assomme le spectateur de bouts de vidéos. Le point d’orgue est atteint avec Agitated. Les 3 machinimas précédents se calent sur des musiques de quatre à cinq minutes ce qui occasionne des moments mou du genoux. Les deux petites minutes d’Agitated empêchent l’apparition de ces temps morts, ce qui est un plus pour un machinima sensé uniquement divertire. La chanson étant plus rapide qu’à l’accoutumé, les rushs suivent tous le pas et sont donc tous accélérés. À l’exception d’une poigné de plans, ceux sont les transitions qui rallient le visuel à l’audio. En amont de ces évolutions : Ulead Media Studio 7 ! Inauguré dans les machinimas TGO avec TSO4 et Tuer Roger, Agitated est l’occasion de le dompter, lui et ses effets. Et c’est bien là tout le problème. S’il nous a permis de donner une grosse dose de punch aux clips, les tests des divers effets graphiques dans Agitated nous renvoient à la crainte d’une bouillie esthétique qui d’ailleurs nous éclabousse les yeux. Un filtre de couleur pour unifier les palettes peut être une piste pour garder de la cohérence. D’un autre côté, on garde toujours les acquis et on pousse le bouchon un peu plus loin comme le prouve cette transition de mouvement (travelling à droit) entre Forza Motorsport (un jeu de course) et Oddworld : Stranger’s Warth (un FPS à ce moment là) à 01 :38. Les plus fous d’entre vous auront remarqué qu’un même plan est utilisé deux fois dans le clip mais ça, c’est pour les easter eggs.
La suite de l’aventure se passe ici.
Guide du voyageur intergalactique :
(*) Un « rush » est un bout de vidéo, un plan enregistré pendant le tournage. Il est destiné à être coupé puis mis à la suite de ses congénères pour former une vidéo.
(**) Une « vidéo de frag » est une vidéo ayant pour but de promouvoir les capacités plus ou moins exceptionnelles du joueur filmé. Ce joueur égocentrique est souvent le monteur de la vidéo. L’essentiel de son travail réside souvent dans le positionnement aléatoire de frags répétitifs dans un logiciel de montage sous exploité.
Ces clips d’autosatisfaction sont aussi appelé « montage » chez les anglophones puis chez les francophones. Néanmoins en raison de l’absence totale de montage (ici, « editing » en anglais) de ces clips pendant plus de deux ans, le terme « vidéo de frag » étaient plus appropriés. Aujourd’hui, la découverte du lien Audio-Vidéo a amélioré la qualité de ce genre mais la répétitivité y est toujours affligeante.
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