The Spectacular Spider-Man
Fer de lance de l'écurie Marvel, l'homme araignée a eut pas moins de six séries animés à son nom en plus deux séries live dont une japonaise pas piquée des hannetons. De 1994 à 1998, Spider-Man: The Animated Series, la troisième et plus longue série Spider-Man connu un gros succès et est une des premières à respecter la mythologie créée dans les comics. En mars 2008, après le succès des trois films de Sam Raimi en salles, The CW et Sony lancent The Spectacular Spider-Man, dernière série en date du tisseur. Hé ben, c'est vraiment pas mal !The Spectacular Spider-Man arrive donc sur The CW en mars 2008 et se poursuit sur Disney XD en juin de la même année. La série est supervisée par Greg Weisman et Victor Cook. Le premier est scénariste sur la série et est connu pour avoir créé le très bon Gargoyles. Le second agit en tant que directeur de production, il réalise aussi le générique de début. La série devait compter 65 épisodes. Elle fut arrêtée après deux saisons de 13 épisodes.
Au début l'histoire, on retrouve Peter Parker comme dans le comics, il a 15 ans et rentre au lycée. Il se demande comment va être sa rentrée et comment il va gérer ses nouveaux pouvoirs reçus quelques mois plutôt. Son alter-ego masqué ne fait pas encore les couvertures du Daily Bugles et reste à l'état de légende urbaine. L'acquisition des pouvoirs vue et revue, est donc évitée comme introduction.
S'il reprend le jeune âge du héros, le scénario prend des libertés et va aussi piocher dans les différentes versions du comics et des films. Ainsi Gwen Stacy est une nerd, Eddie Brock et Parker sont des amis d'enfance et les trois travaillent au laboratoire du docteur Connors.
La série alterne entre les deux vies de Parker/Spidey et les difficultés qu'entraîne une double identité.
D'un côté, on voit ce nerd de Peter Parker au lycée avec les contrôles, ses romances, les bals de fin d'année, les matchs de foot. Mary Jane arrive tôt dans la série et le triangle amoureux entre elle, Gwen et Parker s'installe rapidement. Malheureusement, Liz Allen chamboule ce triangle. Le personnage n'est pas désagréable mais la situation traîne alors jusqu'à la fin de la seconde saison. Peter est aussi accroché à sa tante May mais elle reste supportable.
De l'autre côté, on voit la vie de Spider-Man au pays des mafieux et des super-méchants avec son lot de rebondissements. Et il y en a régulièrement ! Plusieurs gangs se font la guerre et l'arrivée des supers ne fait qu’envenimer les choses. Par contre, généralement, un type caché planifie des choses et Spider-Man va botter des fesses et remonter toute la chaîne pour dénicher le manipulateur. La guerre des différents gangs se résout d'ailleurs à spider-coups de pied aux culs sur fond d'opéra. Classe.
Entre ces deux atmosphères, il y a le Daily Bugles où Parker prend des photos de Spidey et J. Jonah Jameson hurle comme un porc.
Très bon point pour la série, les méchants sont amenés avant leurs transformations. Sandman, Rhino, Doc Ok, Le bouffon vert sont introduits dès les premiers épisodes sans leurs pouvoirs. Un peu à la manière d'Harvey Dent dans Batman: The Animated Serie qui avait plusieurs apparitions avant de devenir Double Face.
Pour la plupart, les méchants n'arrivent pas par un heureux hasard mais sont créés dans un but spécifique évidemment lié à l'apparition de Spidey. Ils n'arrivent pas forcément au compte-goutte et dès la fin de la première saison, on a le droit au Sinister Six, la réunion de six supers-vilains.
En parlant des méchant, Venom est une vraie brute contrairement au dernier film. Malheureusement les motivations de la haine envers Parker/Spider-man sont un peu bancales mais c'est toujours mieux que d'aller demander à Jésus d'aller tuer Parker. Je spoile un peu mais dans la seconde saison, les combat avec Venom sont encore plus violents et jouissifs.
Une des qualités de The Spectacular Spider-Man est son animation. Le style graphique est simplifié par rapport aux anciennes séries de l'homme araignée. Tout comme les animes pour sakuga-whore, cela permet aux combats, très nombreux et très (parfois trop) longs, d'être fluides, nerveux avec des cadrages originaux. De temps en temps on s'y perd dans l'espace mais rien de bien grave. À l'instar des films, les combats mettent en avant leurs spécificités par rapport au tisseur, il utilise un maximum toutes ses capacités et même le décors. Au passage, c'est vraiment une hérésie d'en faire de simples beat'em all en jeu vidéo.
L'humour est régulier dans la série, plus que dans Spider-Man: The Animated Serie. Évidemment Spidey passe sa frustration de nerd dans ses blagues et ne se tait pratiquement jamais. À l'école, Flash Tompson est le footballer débile par excellence avec tout ce que ça entraîne. La série joue un peu avec des « figurants ». Par exemple, un des lycéens se voit couper la parole à chaque fois qu'il veut la prendre ou un couple sauvé par Spider-Man, se fiance quelques épisode plus tard.
En septembre 2009, Marvel a repris les droits de Spider-Man à la Télévision. La série a été annulée et une autre est en préparation pour 2011 basée évidemment sur Spider-Man Ultimate. Ce n'est donc pas pour cette fois qu'on verra les morts des Stacy sur un écran.
Contrairement aux séries de Groenings ou à South Park, il n'y a pas vraiment de second degré dans The Spectacular Spider-Man. Mais c'est pas non plus le nouveau My Little Poney ! Les protagonistes évoluent et comme pour Spider-Man TAS, il n'y pas ce schéma : 1 épisode = 1 ennemis mais des arcs (c'est surtout mieux pour les vendre en DVD). Les ennemis sont introduits avant d'agir et interviennent plusieurs fois au cours des saisons. La série alterne aussi entre les deux vies du héros sans qu'une partie prenne véritablement le pas sur l'autre. Pour peu qu'on soit un peu fan du web-crawler ou des supers-héros en général, la série se laisse voir aisément.
Divers | Gomo | 18 août 2011
tags : spectacular, spider-man, série, anime, tv
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