Sympa en ce moment les sorties JV nan ? Ho chouette période pour ça l’hiver : il fait froid, on reste chez soi au chaud devant la télé, on dépense moins en crème solaire ou en parasol, ah ouais et puis y a ce truc là, cette espèce de fête d’anniversaire d’un type mort y a un peu plus de 2000 ans que tout le monde a oublié au profit d’ours polaires fans de soda et de capitalisme. Je crois qu’on appelle ça Noël (Chouette mot soit dit en passant, c’est pas souvent qu’on peut caser le ‘ë’ dans un texte), Noël, disais-je, est donc en JV comme ailleurs une période particulièrement faste.

Aller petit tour d’horizon : Fable 2 et Gears of War 2 chez Microsoft, Little Big Planet et Resistance 2 chez Sony. Fallout 3 et Mirrors Edge pour tout le monde. Du gros titre, de la suite et même de l’originalité, y en aura pour tout le monde ma brave dame ! Il est marrant de constater que les deux constructeurs adoptent une stratégie miroir : à ma gauche Fable et LBP, deux jeux relativement innovants, profonds, intelligents, capables de pousser les joueurs à se creuser un peu le ciboulot tout en reprenant des bases solides (Fable 1 et le jeu de plateforme) à ceci près que LBP est un produit 100% original et d’ailleurs susceptible de le rester tout au long de sa durée de vie. A ma droite deux suites, deux grosses machines de guerre qui laissent l’encéphale du joueur en joyeuse hibernation et ne requièrent que la passion de l’hémoglobine et du charcutage en règle d’aliens moches et mous du bulbe. Bon pour autant soyons tout de suite clairs : là où GoW 2 approfondie un tantinet le concept de son prédécesseur en passant un coup de polish dans les coins, Resistance 2 ne promet rien de plus qu’un bourrinage plus ou moins intense dans des niveaux-couloirs insipides et sert essentiellement de faire valoir noëllistique en attendant mieux…

En tout cas à tous les blasés du Jeu en général, fatigué du manque d’originalité récurrent depuis quelques années et toujours un tantinet sceptiques vis-à-vis de Fable II et LBP, je ne pourrais que trop vous conseiller de donner à ces titres une chance. Sans forcément révolutionner de fond en comble notre manière de jouer ou d’appréhender le jeu, ils présentent tous les deux une cohérence et un soucis d’ambiance qui fait cruellement défaut à la production en vigueur.

Fallout 3 reste à mon sens un cas réellement à part tant il a sa petite communauté de fous furieux prêts à se couper un bras pour défendre leur série fétiche. Même si de toute évidence ce troisième opus semble au goût de tous.

Reste que, une fois n’est pas coutume, c’est EA par l’intermédiaire de Dice qui signe la bonne nouvelle de l’hiver : tel le vent qui vous balance des cristaux de neige en plein visage et donnant l’impression fort intéressante de se faire poignarder le visage par une centaine de fourmis en colères, Mirror’s Edge reprend un concept déjà tenté en le rendant, ce coup ci, viable. Alors j’avoue : quiconque m’aurait dit il y a quelques années qu’un First Person Yamakasi produit par EA m’emballerait outre mesure fin 2008 se serait surement fait remballer de manière magistrale, mais bon y a que les abrutis qui ne se laissent pas convaincre et pour une fois qu’on a un jeu qui ressemble pas à une centaine d’autres, on va pas faire la fine bouche.

D’autant que Mirror’s Edge aussi mignon soit-il marque l’aboutissement d’un changement total de politique d’une boite qui avait complètement perdu les pédales, amorcé il y a quelques années déjà. Une boite aussi grosse qui a fait tant de mal dans son industrie et qui aujourd’hui fait amende honorable d’une si belle manière, moi ça me fait fondre (et les employés aussi).

En tout cas pour noël que vous soyez ski ou snow, raclette ou fondue, FN ou LCR, Gomo ou MomoX, PS3 ou 360. Trouvez vous un peu de temps et un peu d’argent pour ne pas rater ce que la next gen nous a offert de plus cool ces 3 dernières années (avec Zuma bien sur).