Les sorties de novembre
-Nom de Zeus Marty, nous avons été coincé dans une faille spatio temporelle qui nous a empêché de faire les sorties de Novembre!
-Tu yoyotte de la touffe vieux schnock, tu veux plutôt dire que t'as fait ta feignasse et que t'as préféré jouer à des saloperies plutôt que de regarder les deux films sortis en novembre?
-Argh, grillé, mais bon faut bien se tenir au courant de l'actu des jeux non?
-Non c'est faux, il n'y a rien de bien en ce moment!
-Bon mais il n'y a pas de bonne excuse à donner à nos (trois) lecteurs du coup?
-Non, assume ta molesse.
-Scott Pilgrim est sorti au cinéma!
-Tu fais chier.
Et oui les ptits potes, je m'en veux un peu de vous avoir fait languir (?), nous avons un rendez-vous mensuel et je ne voudrais le rater sous aucun pretexte. Mais voilà, ma nouvelle came est dispo en bluray import et a même fait un (bref) passage au ciné. C'est coolamort, frais, blindé de trouvailles et on pourrait s'arrêter sur chaque plan pour une dissertation de 16 pages. Au pire il y a tujours d'autres raisons de ne plus dormir la nuit.
Mais trêve de bavardages, le sujet de ce billet n'étant pas les dernières bétises d'Edgar Wright mais bien les sorties machinima du mois de Novembre.
Ce mois-ci donc, sur le banc des accusés, deux productions étonnantes : A la recherche de l'épée perdue et La Quatrième Dimension vol2.
Attaquons tout de suite très fort avec le film de Dreamhunter qui... Attendez? Quoi? Et oui encore un machinima Dreampictures qui n'implique pas son fondateur original. C'est donc Pechdu64 et Letueur22 qui sont aux commandes de ce film sous forme d'hommage à Indiana Jones et les films d'Aventures en général (Pirates des Caraïbes et Star Wars viennent plusieurs fois en tête).
On se met donc à la place d'un professeur qui, mandaté par deux agents du gouvernement, part sur les traces d'une mystérieuse épée perdue dans des coins pas si acceuillants que prévu.
L'idée est très interessante et plutôt pertinente en regard du jeu utilisé, après tout Halo n'est-il pas une aventure culte pour la plupart d'entre nous?
Et le film d'une manière générale fourmille d'idées bien vues (la map utilisée pour la découverte de l'épée respire la créativité et l'inventivité) et de petites attentions sympatiques (les musiques, les situations reprennent bien l'atmosphère des films d'aventures).
Pourtant il est difficile de rentrer dans ce film tant les dialogues semblent bizarrement écrits et peu adaptés aux différents acteurs qui font ce qu'ils peuvent pour lire un script qu'ils découvre visiblement devant le micro et qui est bourré de vocabulaire qu'ils n'ont manifestement pas l'habitude d'employer.
La narration est d'autant plus laborieuse que les dialogues remplissent la quasi totalité du film comme si l'auteur était terrorisé à l'idée que les spectateurs puissent rester devant une image muette. Chaque personnage se sent alors obligé de décrire ce qu'il fait, ce qu'il pense, ce qui l'entoure jusqu'à noyer les dialogues vraiment importants dans des dialogues 100% inutiles.
Le même reproche peut être fait à la réalisation; car si aucun plan ne semble vraiment catastrophique, si le montage ne souffre pas d'erreurs majeures, il manque singulièrement d'utilisation du langage du cinéma. Au lieu de suggerer ce qui est évident, la caméra s'efforce ici de souligner copieusement. Un personnage change de lieu? On pourrait filmer sa sortie de 'champ' et son arrivée dans la nouvelle scène? Non pas ici. Le plan montre le personnage sortir du champ, rentrer dans un couloir, marcher vers sa voiture, monter dans sa voiture, faire de la route, garer sa voiture, descendre de voiture, avancer vers une nouvelle scène...
C'est particulièrement épuisant pour les spectateurs et représente une incroyable perte de temps pour les créateurs.
N'ayez donc pas peur de laisser de l'implicite, surtout quand le doute n'est pas permis.
Cela évitera de faire 17min+ de vidéo pour une histoire qui pourrait tenir sur la moitié (d'autant que d'autres épisodes sont à prévoir).
Autre machinima du mois, la quatrième dimension de Opportunist propose la suite du machinima audacieux et original apperçu il y a quelques mois.
Cette fois-ci exit les parties d'installation d'ambiance et de jeu sur le subtil, on arrive à la partie où il faut "tout cramer" comme l'explique l'un des protagonistes dès le départ.
La (courte) vidéo est donc principalement un affrontement entre les forces de nettoyage et les aliens libérés dans le labo. Comme quoi ces cons de scientifiques n'apprennent vraiment jamais de leurs erreurs.
Le film est toujours en noir et blanc, propose toujours une ambiance aussi louche à base d'ambiance sonore soigneusement barrée (bruits industriels et voix metalliques).
On regrette que la réa (loin d'être dégueulasse au demeurant) soit aussi placide et sage avec quelques dérapages (caméras de suivie).
Reste que l'ambiance énigmatique et la fin ouverte nous donnent envie de voir un troisième épisode dont l'idée sonne résolument alien.
Voilà les ptits amis, pas la peine de s'entêter il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent ce mois-ci. On vous souhaite d'être plus prolifique pendant les vacances de noël. Gros bisous.
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