Les clichés du machinima Halo #1
Comme beaucoup de domaine, le machinima et plus particulièrement celui sur Halo, trimballe tout un tas de clichés qui peuvent mettre à mal la résistance du spectateur. Pour connaître leurs origines, il faut d’abord séparer les machinimas en grande famille : les machinimas de série Bay, ceux de série Dude et les clips musicaux. Quatre-vingt dix pourcent de la production internationale de machinima Halo rentrent dans une ou plusieurs de ces trois catégories.
Les Machinima de série Bay
Le nom n’est pas trompeur. Cette catégorie regroupe les machinimas inspirés par les gros blockbusters comme sait si bien faire Hollywood et particulièrement son mioche qui braille le plus : Micheal Bay. Si le patriotisme primaire ne dégouline pas dans les productions amateurs, ça n’empêche pas d’avoir tous les autres tics des films à la Roland Emmerich ou Stephen Sommers.
Pour vous donner une petite idée, les ténors de la série Bay en Amérique sont par exemple Edgeworks avec The Codex et Jamie98s quand il fait des films. En France, Lordzmaster est un bel exemple mais dans nos coeurs B-Wort et sa grande saga Halo-Wars restera la quintessence de ce mouvement.
Les plans sur du vide
une plaine, de l’herbe, l’eau, le ciel. Les premiers plans dans ce genre de machinima ne montrent rien. Cela permet de commencer en douceur et d’étaler les titres et noms des copains sur deux bonnes minutes. De gentils hommes diraient que c’est pour installer une ambiance. Serait-ce possible que ce ne soit que pour voir quinze fois le nom du créateur ?
Le lieu et l’heure
Après une chouette introduction sur du vide, il est temps de passer à la première scène. Et c’est là qu’on trouve généralement le second cliché : l'indication temporelle et géographique. “Zanzibar - Base militaire 250 du CSNU / 23:00”. Est-ce que les lieux sont exploités ensuite ? Non. Est-ce que le temps est une notion importante dans l’histoire qui va suivre ? Pensez-vous ! Un “Les toilettes de ma grand-mère / 25:00” serait souvent tout aussi utile.
Les braves soldats contre les méchants et énigmatiques aliens
La Terre fait face à une invasion extra-terrestre depuis des années. Elle encaisse très mal ces nouveaux arrivants et se voit donc de riposter avec des commandos de guerriers sur-entraînés. C’est le scénario d’Halo ? Tout à fait ! On nous le rappelle dans chacun de ces machinimas.
Le personnage principal se retrouve seul contre tous
Chef ou meilleur élément d’une escouade de fiers soldats décimée sous le feu ennemi, le personnage traîne un lourd passé récent qui le rend différent des autres. Il peut s’en aller face au soleil couchant ou se laisser mourir entouré par la horde d’adversaire. Mais c’est tout ce que vous verrez de lui.
Le grand discours
Avant de mourir héroïquement au milieu des lignes ennemies, le héros doit laisser sa trace dans l’histoire et faire un discours beau, émouvant. Ça marche aussi avant LA grosse bataille pour motiver les troupes. Évidemment, le résultat est pompeux.
La grosse bataille
C’est la plus grosse scène du film ! Il aura fallu réunir quarante joueurs répartis en groupes de seize sur une grosse map et mener toute cette troupe pour faire une bataille digne d’un épisode du Seigneur des Anneaux. Bah oui, on lui pique la musique, ce n’est pas pour rien. À l’époque d’Halo 2, le cadreur filmait ça de très loin et essayait vainement de faire rentrer tout ce beau monde dans son champ. Depuis, la trilogie Bourne est passée par là et le cadreur utilise des plans serrés qui bougent de partout. Avant, on voyait tout alors qu’il n’y avait rien à voir. Aujourd’hui il n’y a toujours rien à voir mais on comprend même plus du tout où on est.
La grosse musique
On ne fait pas un machinima pompeux sans musique pompeuse. Si depuis le début du machinima Halo, les scores du Seigneur des Anneaux, de Matrix ou tout bêtement d’Halo sont bien appréciés, la mode est en ce moment aux musiques formatées d’Hans Zimmer et du jeu Mass Effect. En clair, les musiques sont des dérivés de celle du film The Rock.
Les dialogues de militaire (CSNU)
Ces machinimas mettent en scène des militaires. Forcément, ça ne va pas parler en vers des bienfaits du thé vert sur notre organisme. Ça aboie des ordres, ça donne de grands discours plus bateau que moraux, ça conspire dans le dos des gentils et ça fait même des blagues vaseuses. Mais c’est tout.
L’incrustation inutile d’une vidéo
Un des effets vidéos les plus facile à mettre en place est l’incrustation d’une vidéo dans une autre. Ça permet à deux personnages dans des endroits éloignés de communiquer en visio-conférence. Ça permet aussi au grand méchant alien de voir ses sbires se battre contre les vaillants amis du héros. Et c’est tout ? Bah oui.
Les actions commentées
Une pratique étonnante et plus fréquente que vous l’imaginez ; le commandos spéciale en mission énonce toujours les prochaines actions qu’il va faire. Il n’y a rien de fabuleux dans l’action et encore moins dans le dialogue, mais ça remplis. À croire que les scénaristes n’ont pas d’idées. Serait-ce possible ?
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